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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 16:44
Vu sur le site de l'ACIM : 
Diaporama présenté lors des deux jours de formation organisés par la BDP d’Ile et Vilaine sur le thème "Musique en bibliothèque: quelle(s) offre(s) de service face aux nouvelles pratiques?" par Xavier Galaup
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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 10:24

Un compte rendu subjectif et personnel d'Eric Druart des rencontres nationales des bibliothécaires musicaux les 19 et 20 mars 2012 à Montreuil.

Ces rencontres sont d'abord et avant tout (et pour tous les participants je pense) l'occasion de parler avec des collègues , de confronter nos pratiques et nos problèmes, parce qu'évidemment on est isolés le plus souvent dans nos médiathèques (c'est aussi un des rôles du CBR de l'Hérault d'aillleurs...). C'est donc dans la convivialité que nous avons retrouvé les connaissances de précédentes rencontres et rencontré justement, pour la première fois, ces gens avec qui on débat sur les divers blogs professionnels ou autres pages facebook dédiées à nos métiers...
Et bien, outre le plaisir de mettre un nom sur un pseudo, un visage sur un avatar et d'entendre enfin leur voix IRL, on en vient à se dire qu'après une dizaine d'années de web 2.0 nous devenons de moins en moins anonymes et l'"identité internet" tend à se fondre dans celle de la personne réelle. Mais ça n'est pas le propos des rencontres 2012 puisque nous allons parler "mutualisation".


Mais on n'a pas tant de temps et il faut entrer dans le vif du sujet. Une fois n'est pas coutume, l'introduction est une heureuse surprise : on démarre en parlant de mettre en place de nouvelles formes de médiation. Voir notre rôle comme un simple intermédiaire entre nous et le public ne suffit pas. Le public au coeur de nos réflexions dès les premières minutes ? Voilà qui n'est pas banal et manque trop souvent dans ce type de colloques. 
Voir aussi les usagers comme des partenaires est une piste intéressante. Qui n'a pas passé du temps à parler musique avec un connaisseur ? Dans ce cas, pourquoi ne pas aussi mettre à profit ces connaissances pour soi et pour les autres ? Le médiateur doit non seulement être un pont entre la culture de l'individu qu'il a en face de lui et ce qu'il propose, mais il doit vivre avec l'objectif de son retrait... La mutualisation peut aussi passer par l'implication du public par sa participation. Pour compléter et illustrer ce point de vue, Serge Saada nous a présenté son livre : Et si on partageait la culture. En conclusion, je dirais qu'il est nécessaire de bien connaître son public...

Pour le déjeuner, comme on ne peut pas avoir cinquante voisins de table, c'est un peu le hasard qui décide. Ensuite, ce qu'on a dans l'assiette est (un peu) moins important que ce qu'on a à se dire une fois passé le : "Tu viens d'où ?" "Tu fais quoi ?" " Combien  ?" etc. Je crois que le principal sujet de conversation est le "comment fait on pour surmonter telle difficulté"...

 

 

L'après-midi est consacrée à ce qu'il est coutume d'appeler les "ateliers". Des groupes ont été formés et nous sommes dans l'atelier "mutualiser l'action culturelle", en plein dans les réflexions actuelles du CBR musique donc. Les intervenants rapportent des comptes rendus d'expériences diverses : avec le public (oui ça existe déjà), avec la scène locale et entre médiathèques. Il en ressort deux axes forts : d'une part que les relations interpersonnelles sont essentielles dans toute coopération, d'un autre côté que la circulation de l'information est fondamentale dans toute action culturelle.
On peut en conclure que la mutualisation en ce domaine est difficile parce qu'elle doit s'appuyer sur une structure (ou une équipe) "centralisatrice", trop souvent les actions de coopération s'arrêtent parce qu'informelles et que les personnes qui s'en occupent passent à autre chose. La mutualisation vraie doit donc être organisée, avec du personnel dévoué (et sans doute aussi un budget propre).

L'atelier est suivi de la visite d'une médiathèque locale, toujours appréciée des participants (et je suppose redoutée des hôtes...): on se fait expliquer les choix, on note les points forts (peut être pour les adapter chez soi...) La soirée est réservée à la convivialité autour d'un buffet, puis du désormais traditionnel concert du soir. Toujours des échanges autour du métier bien sûr.

La matinée du mardi a été consacrée à des retours d'expérience de coopération entre médiathèques et salles de musique actuelles (SMAC) ou avec l'IRMA. Où l'on voit que les médiathèques constituent un réseau incontournable de la diffusion de la culture dans les secteurs ruraux et que l'IRMA a bien compris qu'il y avait là un relais nécessaire pour la diffusion de la culture musicale et en particulier la promotion des musiciens locaux (Mais pas seulement). Il y aura sans doute des pistes à creuser de ce côté là dans l'Hérault.

Au déjeuner, autre endroit (ambiance jazz manouche), autres collègues, mêmes sujets de conversation... Avant la restitution des ateliers l'après-midi. Il ne s'agit pas de relancer le débat pour ceux qui n'assistaient pas, on n'en a pas le temps même si l'envie ne manque pas, mais de relever quelques pistes de travail. Sur la mutualisation de la formation, il y a quelque chose à faire et l'ACIM doit en être le relais, en collaboration avec le CNFPT en particulier afin de proposer des formations adaptées à nos besoins (voire par la formation à distance).
Sur la mutualisation des collections, une piste sérieuse est de passer par celle des pilons, il n'y a pas beaucoup de pistes en dehors des réseaux de médiathèques... Pour les outils de veille, grâce aux nouveaux réseaux sociaux internet, ça fonctionne déjà pas mal.

Mais tout cela, il faudra le digérer chez soi... Comme à l'accoutumée, ceux qui viennent de loin doivent partir tôt et on n'a même pas le temps de dire au revoir à tout le monde... Il s'est bien sûr passé bien d'autres choses lors de ces rencontres et on peut toujours aller consulté le podcast complet des interventions sur le site de l'ACIM http://www.acim.asso.fr/2012/03/enregistrements-des-rencontres-nationales-des-bibliothecaires-musicaux-2012/ j'ai simplement voulu noter ces impressions personnelles pour qu'elles puissent nourrir mes réflexions sur mon travail quotidien... 

 

Eric Druart MDS Agde

 

Un tableau et un compte-rendu de l'atelier "Mutualisation" est également disponible sur le site de l'ACIM.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 11:20

En prélude aux prochaines conférences-spectacles Panorajazz dans notre réseau de médiathèques, voici un tableau récapitulatif ainsi qu'une séléctions de titres : 

                                            http://droledid.com/upload/1259698737_panorajazz_impression1.jpg

                                               Vendredi 27 avril - St Jean de Védas 20h30

                                               Samedi 28 avril - Marseillan 15h00

                                               Mardi 22 mai - Montarnaud 19h

 

               
                                                    Sélection sur Deezer
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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 09:21

Vu sur le site de la Ville de Paris :

 

 

Sélection éditée par la bibliothèque L'Heure joyeuse (réseau des bibliothèques de la ville de Paris) et réalisée par des bibliothécaires, enseignants et libraires de Paris et de sa banlieue (cliquez sur l'image) :

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 09:23

C'est une application simplissime mais qui permet de lire les articles édités sur le blog à télécharger ici :

 

http://www.appsgeyser.com/getwidget/Disco34%20App

 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 15:35


Cette année le festival Mardi Graves a débuté à la mi-carême... un jeudi donc.

Basse et contrebasse étaient à l'honneur à la Maison des Savoirs pour cette soirée. La basse était celle de Frédéric Monino, accompagnée de la guitare de Frédéric Favarel, pour une première partie très jazz mêlant standards et compositions personnelles avec beaucoup de swing et d'énergie.

Avec Renaud Garcia-Fons, si l'on est toujours dans les "musiques improvisées", on sort du strict cadre du jazz. Et c'est tant mieux. C'est ce qu'on aime dans ses disques depuis une quinzaine d'année, alors on se réjouissait d'avance de le voir en solo... Évidemment, il utilise une pédale d'effet couplée à un séquenceur, mais même "à nu", les sons qu'il tire de sa contrebasse laissent le  public sans voix, avec ou sans archet, en percussion sur la table ou la caisse, on n'entend même plus l'instrument le plus grave, mais tous les instruments à cordes...

                                                   http://userserve-ak.last.fm/serve/_/28316877/Renaud+GarciaFons+rgf.jpg

Du monde : car c'est un voyage que nous propose Renaud Garcia-Fons, en Espagne bien sûr avec ses rythmes de buleria, puis autour de la méditerranée et en orient, en Afrique...


Bien sûr il ne fut pas question que de virtuosité ou de son : on a affaire là à un vrai grand musicien et la magie a opéré pour le public présent, les connaisseurs comme ceux qui le découvraient.

 

Eric Druart

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 12:26

Un compte-rendu de notre collègue Eric Druart de la MDS d'Agde. 

Souvent, je préfère découvrir un artiste directement en concert, la première impression ressentie est alors, en général, radicalement différente de celle qu'on peut avoir à écouter un enregistrement. Au moment de choisir un concert pour illustrer la thématique « Arts et Lettres d'Espagne », le nom de Vicente Pradal s'est rapidement imposé.

Avec ce spectacle, tiré de l'album Herencia (hérédité), on a un musicien de réputation internationale, spécialiste du flamenco, ses enfants au chant et au piano et les textes des poètes espagnols. La transmission de ce patrimoine, de cet héritage, c'est donc tout le propos de ce projet.

http://www.ville-agde.fr/spaw2/uploads/images/culture/maison_des_savoirs/originaux/trio_pradal-[original]-2012-01-31-15-35-26.jpg


La surprise, c'est qu'il n'y a point de guitare, mais un piano sur scène. Peut-on rendre hommage à la culture espagnole sans utiliser son instrument roi ? Dès les premières secondes, le public est capté par la voix et l'émotion commence à opérer. Vicente exprime les mots, et Rafael les souligne au piano, les habille, les magnifie.

La deuxième voix du trio est celle de Paloma. Une puissance insoupçonnée se cache dans cette frêle jeune femme, comme si, à elle seule, elle donnait la parole à tous ses ancêtres gitans... Son cante hondo a cappella laisse le public bouche bée et les yeux brillants. Nul doute que cette hérédité-là est riche d'émotions à partager.

Cette alliance de mots, musique et chant nous a donné une soirée de beauté simple. Merci Paloma, Rafael et Vicente Pradal, à bientôt sans nul doute.

 

Eric Druart

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 09:23

Vu sur le Monde.fr

 

 

Avec le développement de l'achat au titre favorisé par la bibliothèque multimédia numérique d'Apple, iTunes, la notion d'album a pris du plomb dans l'aile.

 

 

Avec le disque vinyle, 45-tours et 33-tours, l'industrialisation de la musique enregistrée, à partir du milieu des années 1950, en matière de variété, de rock et de pop, a d'abord obéi à une logique du titre. L'album étant constitué d'une accumulation de succès publiés en 45-tours. Puis les artistes soucieux de "créer une oeuvre" commencèrent à raisonner en termes d'albums, avec un début, un milieu, une fin. Et l'album devint roi à partir du milieu des années 1960.
Avec la chute des ventes de CD, qui a d'abord touché le format single, et surtout le développement de l'achat au titre, que la bibliothèque multimédia numérique iTunes de la société Apple a imposé au monde du téléchargement payant, la notion d'album semble avoir pris ces dernières années du plomb dans l'aile. Commercialement, c'est en tout cas la tendance dans les modes de consommation des gros marchés pop et variétés.


Constat partagé

 

"Une étude que nous venons d'effectuer sur les deux dernières années de vente sur notre catalogue d'environ 2 millions de titres révèle que seulement 10 % de nos clients achètent un album dans son entier, alors que 90 % d'entre eux se contentent de télécharger deux-trois titres par album", explique Denis Ladegaillerie, de Believe Digital.

 

Constat partagé par la quasi-totalité des acteurs du secteur, services de ventes en ligne ou de streaming. A l'exception notable du Français Qobuz, qui a fait de la valorisation de l'album et de la qualité du son ses chevaux de bataille.

 

Du coup, les musiciens vont-ils continuer à considérer l'album comme le modèle de référence pour la constitution d'un répertoire, d'un univers et d'une crédibilité artistique ? Ou la composition de chansons en tant qu'entités individuelles va-t-elle dorénavant dominer artistiquement et commercialement ? Un retour aux sources d'une certaine manière. "Je conseillerais aux musiciens de ne pas attendre les deux ou trois ans nécessaires à la conception d'un album, ajoute M. Ladegaillerie, mais de publier trois ou quatre titres par an leur permettant d'être plus en contact avec leur public, en élaborant un environnement musical plus facile à créer que celui d'un long format."

 

Certains genres musicaux - en particulier les musiques dites "urbaines" (hip-hop, électro, dance...) - s'adaptent plus naturellement à ce type de fonctionnement. Des artistes issus de ces styles comme Flo Rida, David Guetta, Skrillex ou Katy Perry abreuvent ainsi régulièrement leur public de EP (quatre titres au temps du 45-tours) numériques, souvent vendus à plusieurs millions d'exemplaires. Toutefois, du côté du jazz, de la chanson, du rock et de la pop, la tradition de l'album est encore forte. On parle et on attend le "nouvel album" de Diana Krall, de U2, de Madonna, de Laurent Voulzy, etc.

 

Patron de la maison de production Because (Manu Chao, Selah Sue, Amadou & Mariam, Metronomy, Sefyu...), Emmanuel de Buretel voit se dessiner un clivage entre les productions des multinationales et celles des maisons indépendantes. Les premières se concentreraient ainsi sur la vente au titre et la fabrication de faiseurs de tubes, avec l'utilisation de pôles d'auteurs-compositeurs fournissant du sur-mesure pour différents artistes - un modèle que Berry Gordy Jr. avait organisé dès 1959 avec la compagnie soul Tamla Motown, souvent qualifiée d'"usine à tubes". Les secondes se consacrant plus au développement de carrière et de personnalités construit sur la notion d'album.

"Ce n'est pas un hasard si deux des meilleures ventes de disques en France cette année sont issues de labels indépendants : Adele (plus de 17 millions d'albums vendus dans le monde en 2011), chanteuse du label anglais XL, et Selah Sue, chez Because", croit pouvoir affirmer Emmanuel de Buretel.

 

Contrats "360°"

 

Le patron de la branche française de la major américaine Warner Music Group, Thierry Chassagne, croit tout autant à l'avenir des albums. Il vient d'ailleurs de réactiver le label EastWest pour développer les carrières de nouveaux artistes avec cette idée en tête.

 

"La vente de disques n'est plus notre seule source de revenus. Nous signons des contrats dits "360°" où nous gérons la vente de musique, l'édition, la production de spectacles, explique-t-il. Pour qu'un artiste puisse tourner, il lui faut un vrai répertoire, renouvelé par la production d'albums. Il faut juste que nous soyons plus exigeants avec la qualité et la cohérence de ces albums."

 

Si clivage il y a, ce serait plutôt sur les modes de consommation par territoire. "Aux Etats-Unis, le modèle dominant est le téléchargement payant titre par titre. En France et dans plusieurs pays d'Europe, le streaming et les systèmes d'abonnement proposant d'écouter et de télécharger à volonté permettent d'écouter plus facilement des albums entiers." Les artistes, eux, du plus anonyme à la superstar, continuent majoritairement de vouloir inscrire à leur palmarès l'album phare de leur carrière, destiné, forcément, à devenir mythique.

 

Stéphane Davet et Sylvain Siclier
 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 10:30

Vu sur Lirographe

 

Etre chargé des acquisitions en CD et DVD de musique classique peut avoir de quoi intimider. Choix des œuvres, des interprétations, variété des styles, des époques, des effectifs : le domaine est particulièrement complexe pour qui en est peu familier. Sans prétendre à l’exhaustivité, je profite ici de la demande d’une collègue pour partager quelques outils pouvant aider les discothécaires responsables du rayon classique. Avec l’espoir que, au-delà de la problématique du classique, les outils et les méthodes évoqués pourront être transposés à d’autres genres musicaux.
Afin que ces pistes soient aussi universelles que possible, je n’évoquerai pas les fonctionnalités  de veille proposées sur les sites des fournisseurs de bibliothèques (GAM Annecy, CVS, CD-Mail…). 

1 – Suivre l’actualité discographique
Pour cela, l’agrégateur de flux rss est le meilleur ami de l’acquéreur : les sites de vente en ligne sont les premières ressources à utiliser (voir les fils rss de Qobuz, ou de la fnac). L’installation d’un plugin LibX, dûment paramétré, dans son navigateur Firefox permet de vérifier en un clic les titres d’un musicien déjà présents dans le catalogue de la bibliothèque.
La veille sur les labels, au risque d’être redondante, peut avoir son utilité en cas d’acquisitions spécialisées dans un domaine précis (production locale, etc.). Voir, à titre d’exemple, les fils rss de Naïve Records ou d’Abeille musique.
En complément, si vous êtes utilisateur de LastFm et que vous “scrobblez” depuis suffisamment longtemps, la rubrique “Nouvelles parutions recommandées” peut attirer votre attention sur certains disques récents.
Autre utilisation intéressante des médias sociaux : l’abonnement au compte de certains critiques de disques sur Spotify. Dans le domaine du classique, ils sont encore rares (je pense notamment à Alex Ross, le critique du New-Yorker), mais l’usage semble commencer à se répandre pour la pop (sélections de RollingStone, du Guardian). L’avantage est, pour l’acquéreur pressé, d’avoir une première sélection des “must have” parus récemment, et de pouvoir les écouter aussitôt.

2 – Ecouter
L’une des spécificités du discothécaire est qu’il a tout intérêt à associer autant que possible sa veille sur les nouveautés avec des sites d’écoute. La pratique révèle que les sites de streaming les plus riches dans le domaine du classique sont MusicMe (les nouveautés) et Spotify. C’est d’ailleurs confirmé par l’étude comparative méthodique réalisée par certains collègues discothécaires. Ce sont aussi les sites de streaming les moins mal indexés (toujours le point faible des offres de streaming, pour la musique classique). Spotify ne permet pas de restreindre les nouveautés par genre. A défaut, on peut toujours établir des passerelles entre les pages de nouveautés vues plus haut (fils rss, sites marchands…) et votre site d’écoute en streaming, par exemple avec ce plugin Firefox qui ajoute la recherche sur Spotify dans le menu contextuel du navigateur.
Le média social Soundcloud permet également la veille sur certains labels (Deutsche Grammophon…)
Les outils d’écoute en ligne sont avant tout une formidable source de découverte, car la musique classique est, par excellence, le domaine où l’on découvre sans cesse des choses qui ne relèvent pas de l’actualité (mais après tout, la curiosité est la qualité première d’un bon acquéreur, quel que soit son domaine). Introduisez la sérendipité dans votre pratique d’écoute par l’abonnement à des chaînes Youtube spécialisées, l’écoute de webradios (des logiciels permettent même l’enregistrement voire la programmation), et bien sûr les réseaux sociaux (exemple d’une liste d’utilisateurs à suivre sur Twitter). Le sujet de l’écoute en ligne pour la musique classique est vaste et mérite un traitement en soi.

3 – Lire les critiques
Magazines papier et leurs version en ligne : Diapason, Classica (qui propose également des chroniques de jazz), Télérama…
Sites internet spécialisés : ResMusica, ClassiqueNews, ClassiqueInfo, AltaMusica, Crescendo, etc.
Blogs : dans le domaine francophone, on trouve plusieurs blogs consacrés aux spectacles et aux concerts (parisiens, essentiellement) ; en revanche, les blogs exclusivement consacrés aux parutions discographiques en musique classique sont plutôt rares : une sélection au milieu de cette page.
Les podcasts d’émissions sur les parutions : Changez de disque sur France musique, Le Journal du classique sur Radio classique (inscription sur le site nécessaire mais gratuite)
Enfin, le moteur de recherche de chroniques musicales réalisé par Nicolas Blondeau est à mentionner, même s’il est surtout utile pour les autres genres musicaux.

4 – Sélectionner / vérifier les références
Identifier les œuvres majeures d’un compositeur : pas de solution unique mais le croisement de plusieurs sources. Livres à conserver sur son étagère : le vieux Dictionnaire de la musique de Roland de Candé, les 1001 oeuvres classiques qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Flammarion), et dans le domaine de la musique du XXème siècle, le Jean-Noël von Der Weid et le récent The rest is noise d’Alex Ross.
En ligne, même le très riche Allmusic.com, dans le domaine anglophone, propose un classement des “Highlights” de l’œuvre de chaque compositeur, sur des critères parfois curieux. On peut aussi trouver dans les “best of” très subjectifs de certains blogueurs matière à enrichir son fonds.
Dans le domaine de la musique contemporaine, les notices de la base BRAHMS de l’Ircam (onglet Parcours thématique) sont souvent d’une aide précieuse pour se repérer dans l’œuvre d’un compositeur.

Pour sélectionner une ou plusieurs interprétations d’une œuvre, il est encore bon de croiser différentes sources : les dossiers de Diapason proposent une discothèques idéale (subjective) par compositeur (hélas non disponibles en ligne). Les monographies de l’ancienne collection “Microcosme Solfèges”, rééditée en partie par le Seuil, comportent un cahier discographique dans les dernières pages.
Pour comparer les interprétations d’une œuvre, voir aussi quelques bonnes ressources en ligne, malgré un catalogue encore limité.
Il est aussi utile de consulter les écoutes en aveugle de Classica-Qobuz (le flux rss), et d’écouter les anciens podcasts. Dans le même registre, quelques émissions de radio peuvent guider au coup par coup : Le jardin des critiques sur France musique, par exemple.
En cas de doute, il reste enfin les forums, et bien sûr la possibilité, grâce aux outils de streaming comme Spotify ou MusicMe, de faire soi-même aisément des écoutes comparées.

Le propre de la veille est d’évoluer au gré de la vie des sites, de l’évolution des outils ; ce billet a donc une durée de vie limitée. Les commentaires sont là pour ceux qui souhaiteraient l’actualiser ou signaler leurs propres astuces et ressources.

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 09:23

Vu sur Télérama.fr

SoundCloud est au son ce que YouTube est à la vidéo. Neuf millions d'utilisateurs fréquentent déjà le site. Rencontre à Berlin, avec Alex Ljung, l'un de ses fondateurs.


 

Le jour où la chanteuse Björk s'est inscrite sur son site, Alex Ljung a ressenti « une immense fierté ». A 28 ans, ce Suédois a plusieurs raisons de se réjouir. En 2008, avec son ami Eric Wahlforss, il a créé SoundCloud, une sorte de croisement entre Youtube et Twitter, qui permet de s'échanger non pas des vidéos, mais du son, rien que du son. D'un clic on enregistre, d'un autre on partage avec ses amis, sa famille ou la Terre entière. Depuis un an, les musiciens en ont fait leur site de référence. Ils y mettent leurs nouveautés, s'adressent à leurs fans. SoundCloud est le nouveau My­Space. Pour en goûter la saveur, il faut, comme sur Twitter, suivre ses artistes et labels favoris, devenir un « follo­wer ». Le rappeur 50Cent en compte plus de 120 000, Björk plus de 27 000, la jeune chanteuse suédoise Likke Li 80 000. A chaque nouveauté, les followers sont prévenus.

Dans les locaux berlinois de Sound­Cloud, un loft lumineux dans le quartier très branché de Mitte, l'heure est à la fête. Les résultats sont bons en cette fin d'année 2011. Le mois dernier, SoundCloud a même ouvert son premier bureau aux Etats-Unis. A San Francisco, près de la Silicon Valley, « juste à côté de Google, Facebook... », précise Alex Ljung. Neuf millions d'utilisateurs fréquentent le site. Une goutte d'eau comparée aux 500 millions de Facebook, mais son dernier million, SoundCloud « l'a gagné en trente-six jours », dit Alex Ljung avec un petit sourire. Sur le dos de son blouson, il a fait imprimer le logo de son entreprise. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook a lancé la mode dans le milieu.

SoundCloud a deux atouts majeurs : le dialogue et la simplicité. Brodinski, 24 ans, 4 796 followers, DJ vedette de la scène électro française, en est très satisfait, même s'il regrette parfois « la fantaisie de MySpace et ses pages décorées comme des sapins de Noël ». Ici, le sérieux règne en apparence. Trois couleurs : blanc, orange, bleu ciel, et un lecteur qui ressemble à un outil de professionnel. On l'appelle la « waveform » - en français, un spectre audio. Il aurait pu rebuter, il a conquis Internet par son évidence. « Même ma grand-mère a compris comment il marchait », plaisante Brodinski. Il vient de lancer son label Bromance grâce à Soundcloud. Les titres ont été envoyés, en lecture privée, aux médias, qui lui ont répondu directement. Car tout au long de cette waveform, on peut laisser des commentaires, des messages enthousiastes (« whaou », « génial », rien de philosophique donc…) collés façon post-it numérique.



L'ensemble, fascinant à regarder, peut se partager, s'envoyer par e-mail, Twitter, s'intégrer à une page Facebook, un blog, un site... Bref, SoundCloud répond aux exigences modernes de la musique en ligne, explique Emile Shahidi, du label indépendant Sound Pellegrino, 3 823 followers : « L'outil est souple, performant, sans pub, et fréquenté par une communauté active, des blogueurs, des producteurs. Une frange underground et avant-gardiste du métier. » « Aujourd'hui, ajoute-t-il, pour un label comme le nôtre, ce serait presque une faute professionnelle de ne pas y être. »

Devant un tel succès, la concurrence arrive. Elle s'appelle Official FM, Mixcloud, et propose peu ou prou la même chose... Alex Ljung feint de ne pas connaître, se dit flatté. Lui cherche déjà à convaincre d'autres clients, les médias notamment. Depuis novembre 2011, The Economist met ses podcasts en ligne (Babbage), Vanity Fair a rejoint le « cloud ». Mais Alex Ljung veut voir plus loin, plus haut et entend faire de SoundCloud « la mémoire sonore du monde ». Pour cela, il compte sur son application pour smartphone. Autour d'elle, une myriade d'applications sœurs sont nées, un vrai laboratoire de création sonore, que SoundCloud cultive dans sa section réservée aux développeurs. « Je voudrais que l'on puisse trouver sur SoundCloud les discours qui marqueront l'histoire, les premiers mots des enfants qu'on envoie aux grands-parents, le bruit d'un voyage. Mon rêve serait de faire du son un souvenir à l'égal des photos. »

 

Quelques pistes à suivre sur Soundcloud
Le site réuni une foule d'artistes plus undergrounds que populaires, mais la musique de demain s'y trouve à coup sûr. Surtout, il faut y chercher de l'inédit, des formats différents, des mixes, des compilations.

Ainsi, Yacht, duo très branché du New York électro propose-t-il régulièrement des remixes de ses morceaux, improvise une mini émission de radio depuis les coulisses d'une émission de télé pour enfants.

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Chez Subpop (label historique de Nirvana, aujourd'hui de Shabazz Palaces entre autres) on opte pour le don et l'hyperactivité. Le label propose depuis 2008 une sélection de morceaux à emporter. On y découvre en ce moment leur prochain rappeur vedette, Spoep Mathambo.



Björk
parle à ses fans. Lors du lancement de son dernier album, Biophilia, elle a posté des messages d'explications de son projet, il faut le dire, assez complexe.


En France, le label Sound Pelligrino propose une incroyable sélection pop-electro-rap dans ses podcasts hebdomadaires et des extraits de ses maxis.

Et vous, qui suivez vous ?

 

 

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